Humaine avant tout

Ma vie, mon vécu, en toute transparence

Née à Montréal, aînée d’une famille de deux enfants, je viens d’un milieu traditionnel : un père comptable pourvoyeur et une mère enseignante. Dès l’âge de 6 mois, mes grands-parents maternels me prennent sous leurs ailes jusqu’à la fin des classes en juin, à la suite d’une certaine instabilité des gardiennes qui s’occupaient de moi. Je passerai par la suite tous mes étés en campagne chez mes grands-parents.

À l’âge de 6 ans, je perds le visage masculin le plus représentatif pour moi : mon grand-père décède. Je vis alors un sentiment de culpabilité et d’abandon. Aujourd’hui, nous nommerions cet état d’anxiété de séparation et d’abandon.

Derrière la fillette modèle

À mon entrée à l’école primaire, je suis reconnue comme une enfant modèle, perfectionniste, qui cherche à plaire, mais plutôt timide et réservée. Mon nom se retrouve régulièrement au tableau d’honneur des élèves méritants et je reçois des prix pour ma grande distinction. Je performe également en natation de compétition.

C’est toutefois à cet âge que je développe graduellement des comportements anxieux face aux examens scolaires et à la prise de parole en public, au point d’en souffrir physiquement. Je serai hospitalisée pendant deux semaines où le seul diagnostic qui ressortira des multiples tests sera l’anxiété. La médecine actuelle parlerait probablement d’anxiété sociale et d’anxiété de performance. Pendant mon séjour à l’hôpital, je suis témoin d’enfants gravement malades et souffrants. Dans le but de soulager ma solitude et mon ennui, je m’occupe alors d’autres enfants seuls, comme moi. Je me plais bien dans ce rôle de parent de remplacement.

Le personnel me surnomme le petit papillon, puisque je butine d’une chambre à l’autre pour tenir compagnie aux jeunes patients.

Alors âgée de 12 ans, je quitte ma ville natale avec ma famille. Nous nous échouons dans une minuscule municipalité où je perds tous mes repères. Malgré tout, je m’adapte et fais la connaissance d’amis. Je développe un réseau de soutien. Et surtout je fais la rencontre de celui qui deviendra mon mari quelques années plus tard.

Ah! Cette adolescence…

À 14 ans, alors que je débute mon adolescence, nous déménageons de nouveau. Cette période de ma vie sera assez intense. Je vis des traumatismes sévères qui laisseront des traces, encore une fois, pendant des années.

C’est également à cet âge que je me rends à l’évidence : je veux aider mon prochain, mais mon cœur oscille entre le désir d’exercer le métier de travailleuse sociale ou celui d’enseignante. C’est pourtant durant cette étape difficile de l’adolescence que je fais le choix éclairé de consacrer ma vie à la vocation de travailleuse sociale. Cette décision sera sans doute teintée par mon idole, Mère Teresa.

À 19 ans, je me marie avec l’homme que j’avais rencontré à mes 12 ans. C’est aussi à cette époque que je développe davantage ma capacité de résilience.

 Après mes études universitaires en 1988 poursuivies à Sherbrooke, je quitte la ville pour rejoindre mon mari dans la région de Charny. Encore assoiffée d’apprentissage et ayant l’impression d’être peu outillée pour intervenir auprès des gens, je continue de parfaire mes connaissances en complétant, durant mon parcours professionnel, un certificat en gérontologie et un autre en toxicomanie. 

Je travaille alors comme intervenante dans un milieu de délinquance féminine lourde et lors d’une animation d’atelier, je serai agressée physiquement alors que je suis enceinte de mon deuxième enfant. Mon obstétricienne émet un diagnostic de stress post-traumatique et je termine ma grossesse seule, sans soutien externe, à la maison.

En 1998, je suis embauchée au CLSC de Lac-Mégantic à titre de travailleuse sociale en milieu scolaire, au poste de coordinatrice régionale du volet santé mentale chez les 6 à 18 ans. En 2000, je mets sur pied le premier groupe de pairs aidants à la polyvalente Montignac. Cette même année, je lance Nuit Blanche, une activité ayant pour but de prévenir les problèmes liés à la santé mentale et à la toxicomanie chez les jeunes.

S’ensuivra entre autres l’organisation de l’Événement Jeunesse, un projet qui sera retenu pour une présentation lors d’un colloque des CJE Bâtisseurs d’avenir. Ainsi que la création du Programme PAM en 2002, un groupe d’entraide pour les parents d’adolescents.

Durant ces 14 années où je serai au CLSC, je deviendrai la personne de référence dans le Granit, étant la seule à exercer auprès de la clientèle jeunesse et de sa famille, clientèle que je chéris tout particulièrement.

En 2006, alors que je suis en congé de mon travail de TS pour cause d’épuisement professionnel, je me questionne sur les services offerts à la population ainsi que sur ma vie professionnelle. C’est ainsi que de 2007 à 2012, j’ajoute une deuxième corde à mon arc, soit celle d’enseigner au cégep en technique d’éducation spécialisée. À travers cela, en 2008, j’ose accomplir mon rêve en ouvrant mon propre bureau en pratique privée.

Tomber c’est humain,
mais se relever c’est divin.

Prendre soin de moi

À la fin 2012, je quitte mes deux emplois de fonctionnaire. Je me consacre pleinement et entièrement à ma pratique. Survient alors la tragédie ferroviaire de Lac-Mégantic en juillet 2013, tout près de mon bureau. Devant la demande sans cesse à la hausse et toujours face aux mêmes interventions de stress post-traumatique, je développe une fatigue de compassion. Je quitte définitivement mes fonctions de TS en 2018 après 30 années à servir et à aider mon prochain.

Je me suis choisie.

Puis arrive 2020 et cette pandémie. Je ressens toujours le désir d’aider et je donne mon nom à titre de retraitée pour prêter main-forte dans les CHSLD. Je suis retenue, mais une vilaine chute à quelques semaines de mon embauche m’empêchera de travailler. De là me vient l’idée d’aider autrement, soit par la prévention et la sensibilisation à la santé mentale. Je mets donc sur pied des formations afin d’avoir un impact positif sur le plus grand nombre possible d’individus.

Aujourd’hui, si on me connaît cette écoute attentive et cette douceur rassurante, cette empathie immense et cette très grande sensibilité, c’est grâce à mon vécu. Je ne serais pas celle que je suis si ces embûches ne s’étaient pas présentées à moi. Au fil des années, j’ai su travailler sur moi, demeurer le petit papillon que j’étais, me réjouir des petits bonheurs de la vie. C’est pourquoi je suis… humaine avant tout.

Je suis la preuve vivante qu’il est possible de s’en sortir, un petit pas à la fois.

Mission

Offrir des services de haute qualité en promotion, prévention et sensibilisation de la santé mentale aux établissements scolaires ainsi qu’aux entreprises et organismes afin d’outiller les gens à avoir des solutions pour faire face aux difficultés de la vie.


Vision

Par la technique des petits pas, je souhaite transmettre et enseigner mes connaissances aux personnes afin qu’elles acquièrent un maximum d’outils pour évoluer, s’épanouir, être bien mentalement et dans leur corps pour affronter le plus sereinement possible les difficultés et les aléas de la vie courante.


Mes valeurs

Respect
Humanité
Professionnalisme
Compétences
Expérience
Engagement
Nancy Grondin | Professionnelle en santé mentale - Tous droits réservés

Pour en apprendre davatange

Abonnez-vous à l'infolettre
Infolettre
phone-handsetcross